Si le parfum continue de nous fasciner à ce point avec plus de 2000 nouveautés lancées chaque année, c’est qu’il a joué un rôle considérable dans la vie de nos ancêtres : flash-bac

Extraits : « A ses origines, c’est un substitut du sang doté de grandes vertus curatives, protégeant de la mort et des maladies. Sous la Grèce antique, la magicienne Médée faisant rajeunir le vieux roi Eson, « en lui ouvrant la gorge pour remplacer son sang anémié par un parfum puissant. »

Et notre époque  » redécouvre ces vertus avec l’aromathérapie « 

Le premier parfum à base d’alcool connu en Occident, l’Eau de la reine de Hongrie (1370), fabriqué grâce à la distillation mise au point par les arabes au Xe siècle, est, lui aussi, un « élixir de vie qu’on boit. « 

Cette eau à base de romarin aurait fait rajeunir la reine, demandée en mariage à 75 ans par un très jeune roi de Pologne.

Philtre d’amour

Utilisé depuis toujours pour honorer les dieux, le parfum est un philtre d’amour : pour reconquérir Marc-Antoine, Cléopâtre en fait parfumer les voiles du vaisseau sur lequel elle part le retrouver.

A la fin du Moyen-Age, on l’utilise pour lutter contre l’air putride, la peste et le choléra. On suspendait dans les maisons des oiselets de chypre : de la pâte d’encens, de charbon de saule et autres substances, moulée en forme d’oiselets.

C’est l’huile de jasmin pour ses cheveux qui trahira Marie-Antoinette fuyant les révolutionnaires. Reconnue avec le roi, elle sera dénoncée par le cocher intrigué par cette « odeur de majesté. »

Addict aussi, Napoléon Ier, qui utilise l’eau de Cologne pour ses vertus hygiéniques (120 litres par mois) s’en frictionne et la boit dans une fiole en forme de rouleau glissée dans ses bottes. Reclus à Sainte-Hélène, il demandera à son ordonnance de lui en fabriquer avec les herbes à disposition sur l’Ile de Beauté.

La parfumerie Moderne

La parfumerie moderne, qui se développe au XIXe siècle avec l’industrialisation et, par la suite, les maisons de haute couture en France, est, elle aussi, remplie d’histoires romanesques.

Le Numéro 5 de Coco Chanel, l’un des plus vendus au monde aujourd’hui encore, est né de son chagrin d’amour après la mort de Boy Capel et fut créé « comme une présence-absence pour combler le vide de cet homme ».

Le 5 sera son chiffre fétiche, « reflet de sa superstition et de ses origines paysannes ». Il se glisse dans le lustre à pampilles de son appartement rue Cambon à Paris. Les cinq continents, les cinq doigts de la main… le 5 mai, jour de présentation de toutes ses collections, le cinquième essai du parfumeur Ernest Beaux qui servira de base pour développer ce grand parfum. »

La suite à découvrir dans l’ouvrage d’Annick le Guérer, « Le parfum des origines à nos jours« , aux éditions Odile Jacob.

 

 

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