Quand l’art inspire le parfum… et réciproquement !
Le bleu Yves Klein est unique et le voir s’animer dans un parfum centenaire mérite cet arrêt sur image.
« Ce parfum aurait été inspiré à Jacques Guerlain lors d’une promenade le long de la Seine. Il suffit d’imaginer les nuances du ciel et du fleuve, dans lequel se reflète l’architecture parisienne, pour comprendre ce que ce décor peut avoir d’inspirant pour un parfumeur…
Particulièrement lors de l’heure bleue : ce laps de temps, avant le crépuscule, où le bleu du ciel s’intensifie pour devenir de plus en foncé.
Olfactivement, cette ambiance magique, propre à Paris, se traduit dans L’Heure Bleue par un mélange tout en nuances.
D’abord, des notes vives de bergamote et d’anis s’associent à des gouttes de néroli comme un rayon de lumière. Dans un second temps, une brassée de fleurs poudrée – tubéreuse, rose, violette, iris – surviennent comme portées par le vent. Enfin, un accord enrobant mêlant les facettes gourmandes de l’amande, du miel et de la vanille, laissent sur la peau un divin voile ambré.
Un édition limitée de 30 flacons de L’Heure Bleue sublimés de Bleu Klein
Pour le 110ème anniversaire de l’Heure Bleue, Guerlain coule le flacon mythique “Coeur Inversé” conçu par Raymond Guerlain en 1912 dans le plus célèbre des bleus : l’International Klein Blue (IKB). Ce bleu outremer, profond et vibrant, a été mis au point en 1957 par Yves Klein. Avec l’aide de chimistes, le peintre a trouvé un liant particulier, qui, mélangé en très petite quantité aux pigments en poudre, permettait d’en préserver l’aspect mat et velouté. Yves Klein est ainsi entré dans le club très privé des peintres dont le nom est devenu une couleur, qui a traversé les siècles sans rien perdre de son aura mystique ». » (Extrait de Vogue)
Une exposition à ne pas manquer
Depuis sa disparition prématurée en 1962, à 34 ans, la reconnaissance internationale de l’oeuvre du peintre Yves Klein (1928-1962) n’a jamais cessé de grandir. Le bleu lumineux et profond qu’il a fait breveter, le fameux IKB (International Klein Blue), est connu bien au-delà du cercle des amateurs d’art. Une exposition lui est consacrée à l’Hôtel de Caumont d’Aix en Provence du 28 octobre au 26 mars (reportage à suivre).
À côté des chefs-d’œuvre les plus emblématiques – dont les Monochromes et les Sculptures Éponges, les peintures dorées Monogolds, ou encore les Anthropométries et les Peintures de Feu – on découvrira des œuvres moins connues du grand public, ainsi que des archives inédites et des objets uniques issus de son fonds d’atelier.
Assiette bleue sans titre, vers 1959, pigment pur et résine synthétique sur assiette en céramique, 23 cm, collection particulière ©
Rouleau bleu, vers 1957, pigment pur et résine synthétique sur rouleau à peindre, 31 x 21 x 9 cm, collection particulière © Succession Yves Klein
Yves Klein, Jonathan Swift, (ANT 125), vers 1960, pigment pur et résine synthétique sur papier marouflé, 180 × 270 cm, collection particulière © Succession Yves Klein c/o ADAGP, Paris, 2022